La formation professionnelle évolue et avec elle les modalités d'apprentissage. Le blended learning s'est imposé comme une solution efficace, combinant le meilleur du présentiel et des outils digitaux. Pour vous, les décideurs RH et responsables formation, démontrer la valeur ajoutée de ces dispositifs devient un enjeu stratégique, n’est-ce pas ? Mais une question persiste : comment mesurer concrètement le retour sur investissement (ROI) ?
Continuez à lire notre article pour en savoir plus sur la mesure de l’impact.
Pourquoi suivre le ROI d’une formation en blended learning ?
Si vous lisez cet article, vous n’avez certainement pas besoin d’une piqûre de rappel sur le “pourquoi”. Néanmoins, commençons par rappeler les vertus du ROI en formation.
Mieux justifier l’utilisation de votre enveloppe formation
Le ROI du blended learning revêt plusieurs formes. Sur le plan financier, les entreprises constatent une réduction significative des coûts logistiques et des frais de déplacement. L'optimisation du temps de formation et les gains de productivité deviennent rapidement mesurables et constituent des arguments tangibles.
Démontrer que les apprenants apprennent vraiment
Le blended learning n’est pas une superposition aléatoire de modalités pédagogiques. C’est un apprentissage multimodal réfléchi et construit pour garantir la progression pédagogique de l’apprenant et améliorer ses compétences. Encore faut-il le prouver ? Ainsi, si on mesure, on peut démontrer que la performance opérationnelle des apprenants s’est améliorée grâce aux dispositifs hybrides.
Bénéficier d’une meilleure expérience collaborateur
Au-delà des aspects quantifiables, le blended learning génère des bénéfices indirects. La satisfaction des collaborateurs augmente, l’expérience collaborateur est meilleure et c’est la fidélisation des talents et la marque employeur qui sont (re)boostés. Une véritable culture apprenante se développe. Un pas de plus vers l’organisation apprenante…
Tout le monde est gagnant à prouver que la formation a un impact positif sur la performance opérationnelle et économique.
Les KPI du blended learning
Le blended learning nécessite des indicateurs spécifiques. Il y a 3 éléments à évaluer :
L’engagement digital
Les responsables formation ou formateurs doivent surveiller le taux de complétion des modules en ligne et le temps consacré aux ressources pédagogiques. L'analyse des interactions sur les forums et espaces d'échange devient également un indicateur précieux de l'implication des apprenants.
La progression pédagogique
Le blended learning est avant tout une histoire de pédagogie. La montée en compétence reste le nerf de la guerre. Elle se mesure à travers plusieurs prismes. Les scores aux évaluations intermédiaires permettent de suivre l'évolution des compétences tout au long du parcours. Le taux de réussite aux certifications et la vitesse d'acquisition des compétences deviennent des marqueurs essentiels de l'efficacité du dispositif.
L'application terrain
Elle représente le véritable test de l'efficacité d'une formation hybride. Elle s'évalue notamment à travers le nombre de situations professionnelles traitées (offre commerciale envoyée / mois, cas d'insatisfaction traité / jour…), et la fréquence d'utilisation des nouvelles compétences. Les retours des managers sur les changements observés constituent également une source précieuse d'information sur l'impact réel de la formation.
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Les bonnes pratiques pour optimiser le ROI en 3 étapes
Étape 1 : préparer l’évaluation
Si la question de l'impact n’intervient qu’à l’issue de la formation, l’évaluation ne s’appréhende pas à la fin d’un projet. Elle doit être planifiée et cadrée dès la conception de la formation avec le commanditaire. L’évaluation du ROI démarre avec un diagnostic approfondi. Il permet d'analyser précisément les besoins du projet de formation, d'identifier les indicateurs clés et de définir des objectifs. Il faut déterminer une situation professionnelle mesurable pour observer et évaluer un avant/après la formation. Le choix des méthodes de mesure doit être pensé en amont pour garantir un suivi pertinent et ajuster sans cesse l’ingénierie pédagogique et de formation en temps réel si nécessaire.
Étape 2 : utiliser le modèle d’évaluation Kirkpatrick
Ce modèle s’articule autour de quatre niveaux : réaction, apprentissage, comportements et résultats. Oui désolée, dans l’étape 2, il y a 4 niveaux. Accrochez-vous.
Niveau 1 : évaluation des réactions
Comment les apprenants réagissent-ils à la formation qu’ils reçoivent ? Que pense le participant de la formation qu’il a reçue ?
Cette étape consiste à mesurer le degré de satisfaction des participants vis-à-vis du programme de formation ainsi que leur perception de celui-ci. C’est l’évaluation la plus répandue, car elle est simple à mettre en œuvre. Elle prend souvent la forme d’un questionnaire rempli par les participants à l’issue de la formation. Cependant, il est important de noter qu’une évaluation positive ne garantit pas un apprentissage effectif.
Niveau 2 : évaluation des apprentissages
Ce niveau vise à aller au-delà de la satisfaction pour mesurer l’acquisition des compétences, connaissances ou comportements ciblés par la formation. La méthode la plus directe consiste à évaluer si les objectifs pédagogiques ont été atteints, souvent via des tests ou des exercices pratiques.
Niveau 3 : évaluation du transfert des acquis (comportement)
Cette étape évalue dans quelle mesure les apprenants ont intégré et appliqué les compétences nouvellement acquises dans leur environnement de travail. Elle se concentre sur les changements concrets de comportement : « Les savoirs ou compétences développés lors de la formation sont-ils utilisés quotidiennement ? ». L’évaluation se déroule directement sur le lieu de travail pour refléter les conditions réelles.
Niveau 4 : évaluation des résultats
Ce dernier niveau s’appuie sur des indicateurs tangibles pour mesurer l’impact global de la formation. Ces indicateurs peuvent inclure l’augmentation de la productivité, l’amélioration de la qualité, la réduction des coûts, la diminution des accidents ou encore une hausse du chiffre d’affaires ou des profits. L’objectif est de démontrer les bénéfices concrets et mesurables générés par la formation.
Étape 3 : s’appuyer sur les données des outils de formation
L'ère du digital learning offre des outils puissants pour collecter et analyser les données d'apprentissage. Les Learning Management Systems (LMS) permettent un suivi en temps réel de la progression des apprenants. Ils facilitent l'identification des points de blocage dans le parcours et génèrent automatiquement des rapports détaillés sur les performances.
Les solutions de learning analytics poussent l'analyse encore plus loin en étudiant les schémas d'apprentissage et en prédisant les risques de décrochage. Ces outils sophistiqués permettent également de personnaliser les parcours selon les résultats obtenus et de corréler les données d'apprentissage avec les indicateurs business.
Le rôle clé du formateur dans la mesure d'impact
Le formateur nouvelle génération endosse aussi un rôle de consultant en performance. Sa compréhension fine des enjeux business et/ou défis du secteur d’activité lui permet de proposer des indicateurs pertinents et d'accompagner l'interprétation des données. Ses recommandations guident les actions d'amélioration continue du dispositif.
Dans la définition des objectifs, son expertise s'avère précieuse. Il traduit les besoins organisationnels en indicateurs mesurables et aligne les objectifs pédagogiques sur les attentes opérationnelles. Sa contribution à la construction des outils de mesure garantit leur pertinence et leur utilisabilité.
Le suivi d'impact bénéficie également de son expertise. La collecte et l'analyse régulière des données qualitatives et quantitatives permettent d'ajuster le dispositif en temps réel. Sa communication sur les succès et les axes d'amélioration maintient la dynamique positive du projet.
Si vous travaillez avec des formateurs, assurez-vous (s’il-vous-plaît) qu’ils sont capables de mesurer les compétences et évaluer la performance de sa formation.
Une autre figure est essentielle à l’évaluation du ROI : le manager. Les managers doivent être formés et impliqués dans le processus de retour sur investissement. Ils peuvent être utiles pour booster les indicateurs comme la complétion. Une communication régulière des managers maintient la motivation de leurs collaborateurs-apprenants.
ROI et impact du blended learning : ce qu’il faut retenir
La mesure du ROI du blended learning n'est plus une option mais une nécessité stratégique. Elle requiert une approche structurée, des outils adaptés et un suivi rigoureux. Les formateurs jouent un rôle central dans ce processus, en tant que garants de la performance et de l'impact des dispositifs mixtes.
Pour réussir, il est essentiel de :
- Définir des indicateurs pertinents et mesurables,
- Utiliser les bons outils de collecte et d'analyse,
- Impliquer l'ensemble des parties prenantes,
- Maintenir une démarche d'amélioration continue.
Nous espérons que les points mentionnés dans cet article vous faciliteront la tâche ! Sinon, contactez-nous pour trouver les experts en mesure d'impact de dispositifs blended learning.